69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020.

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 1 538x1024Kiki SMITH

 

 

Intéressante et belle exposition à la Monnaie de Paris des sculptures de Kiki SMITH ; elles sont mises en valeur dans ces pièces hautes de plafond, aux murs blancs et au vieux parquet ! 

 

A voir ! Vous avez encore un peu de temps jusqu’au 9 février.

 

 

 

KIKI SMITH, SCULPTRICE AMERICAINE, A LA MONNAIE DE PARIS.

 

Plus je chemine à travers les salles de la Monnaie, plus il me parait évident que les oeuvres exposées (majoritairement des corps féminins, mais aussi des animaux, des tapisseries…) sont celles d’une femme. 

 

Chiara (Kiki) SMITH  est née en 1954 dans une famille d’artistes américains. Sa mère est actrice et chanteuse d’opéra, et son père, architecte, est un artiste précurseur du minimalisme. Après l’arrivée de ses deux sœurs jumelles, toute la famille s’installe dans le New Jersey. De nombreux artistes, Barnett NEWMAN, Jackson POLLOCK… fréquentent la maison familiale. 

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 2 KIKI SMITH 768x1024

 “Untiltled” 1995 – Papier kraft, methylcellulose, crin de cheval

Collection Privée – (Photo 1)

 

 

Le travail de Kiki SMITH est fortement marqué par ses origines irlandaises et catholiques. Par exemple, l’affaissement prononcé du corps d’un Christ en croix vu chez des amis lui a inspiré la création, en 1995, d’ “Untiltled (photo 1 ci-dessus), sculpture suspendue au mur aussi impressionnante que dérangeante.

En contemplant « Blue Girl » (photo 2 ci-dessous), comment ne pas penser à la Vierge Marie lorsque l’Ange Gabriel lui annonce qu’elle va concevoir un enfant : « Qu’il en soit ainsi » lui répondit-elle, ouvrant ses paumes de mains en signe d’accueil et d’accord.

 

 

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 3 KIKI SMITH 1024x776 

“Blue Girl” (Jeune fille bleue) 1998 – Bronze au Silicium

Courtesy Arne et Milly Glimcher (Photo 2)

 

 

Avant d’en arriver là, Kiki SMITH a fait ses études à la Hartford Art School dans le Connecticut, puis s’est installée à New York. 

 

 

En 1979, à l’occasion d’un voyage en France, elle découvre la « Tapisserie de l’Apocalypse » à Angerschef d’œuvre de l’art médiéval, qui l’inspirera des années plus tard pour ses travaux, puis ses tapisseries, sur Sainte Geneviève (photos 3, 4 et 5).

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 4 KIKI SMITH 733x1024 

« Sainte Geneviève » 1999 – Encre sur papier népalais, élément sonore réalisé par Margaret De Wys – Courtesy Shoshana Wayne Gallery, Los Angeles (Photo 3)

 

   

« Sainte Geneviève », dessin de très grande taille sur papier népalais, réalisé en 1999 (photo 3 ci-dessus), fait partie du cycle consacré à la sainte patronne de Paris. Geneviève a 19 ans lorsqu’Attila menace d’envahir la ville. Elle parvient à dissuader la population de prendre la fuite pour résister. A partir du XVème siècle, Sainte Geneviève est souvent représentée en vierge pastourelle entourée de moutons et parfois de loups. 

 

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 5 KIKI SMITH 630x1024

  

“Cathedral” (Cathédrale) 2013 – Tapisserie Jacquard en coton (Photo 4)

Courtesy Kiki Smith et Pace Gallery, NY

 

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 6 KIKI SMITH 768x1024Gros plan du loup (Photo 5)

 

 Ce gros plan du loup met en valeur son regard qui nous transperce,

 

soulignant ainsi la puissance des créations de l’artiste. 

 

 

 

1990 est une année clé pour l’artiste. 

Son exposition « Projects 24 : Kiki Smith » est au Museum of Modern Art de NY, avant d’être présentée à Genève, au Centre d’Art Contemporain, puis à Amsterdam, à l’Institut d’Art Contemporain.

La reconnaissance internationale est là !

 

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 7 KIKI SMITH 768x1024

« Rapture »  (Enchantement) – 2001 – Bronze

Courtesy Kiki Smith et Pace Gallery, NY (Photo 6)

 

 

 

 

A la fin des années 1990, la figure humaine se retire doucement, au profit de la représentation des corps célestes. Kiki SMITH explore aussi les liens entre l’être humain, la nature et les animaux (photos 6 ci-dessus et 7 ci-dessous). 

 

 

« Rapture » (Enchantement), réalisée en 2001 (photo 6 ci-dessus) est en quelque sorte une synthèse entre l’histoire du Petit Chaperon Rouge libéré par un chasseur, Sainte Geneviève qui aurait domestiqué le loup, Vénus sortant de l’eau sur une conque ou la Vierge Marie foulant la lune à ses pieds. 

Sacrée richesse de son travail !

 

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 8 KIKI SMITH 1024x768 

 

« Sleeping, Wandering, Slumber, Looking about, Rest Upon” (Dorman, Errant, Somnolant, Regardant à la ronde, Reposant sur) – 2009-2019

Courstesy Kiki Smith, Pace Gallery, New York and Rigo-Saitta Collection (Photo 7)

 

 

 

 

Puis des figures bibliques, mythologiques et féériques font leur apparition avec le XXIème siècle. 

Son travail continue d’évoluer, toujours dans la douceur et la logique.

 

 

A partir de 2010, Kiki SMITH se tourne vers la tapisserie (photos 4 et 5 ci-dessus). Elle crée des œuvres monumentales et oniriques, tout en poursuivant son exploration entre l’humain, la nature et la mythologie (photo 7 ci-dessus). 

 

En 2017, elle est présente à la 57ème Biennale de Venise.

Superbe consécration !

 

 

[object object] 69ème billet | KIKI SMITH, sculptrice américaine, à la Monnaie de Paris jusqu’au 9 février 2020. 9 KIKI SMITH 1024x768 

  

« Quiver » (Fremissements) 2019 – Bronze

Courtesy Kiki Smith et Pace Gallery, NY (Photo 8)

 

 

 « Quiver » (Fremissements), (photo 8 ci-dessus), œuvre très récente, souligne son goût de plus en plus affirmé pour le travail du métal. Elle le compare à une lutte pour insuffler la vie à un matériau inanimé. 

Sensible aux diverses manifestations physiques du monde spirituel, Kiki cherche ici à représenter l’énergie fluide qui constituerait chaque être et qui résonnerait avec l’espace environnant. Extrêmement intéressant !

 

Cette première rétrospective de ses œuvres en France nous permet de découvrir toute la finesse, la délicatesse, la sensibilité et la force de son travail axé d’abord sur le corps féminin, et plus récemment sur le monde animal, la nature et le cosmos. 

Son objectif est de recomposer le monde de façon apaisée ! 

 

Belle ambition portée par l’optimisme.

Difficile de ne pas être sous le charme !

 


 

Je profite de ce billet pour vous dire un immense MERCI pour tous vos bons vœux, vos commentaires merveilleux, et vos encouragements ! Vous êtes nombreux aussi à me dire que vous partagez mes billets avec vos proches en les transférant. Belle initiative, mais, encore mieux, n’hésitez pas à leur proposer de s’abonner en cliquant sur ce lien :

 

https://francoiserevol-oquin.com/contact/

 


 

Pour en savoir plus :

 

 

Exposition : « Kiki SMITH »

Jusqu’au 9 février 2020

Monnaie de Paris

11, Quai de Conti – 75006 Paris

www.monnaiedeparis.fr

 

01 40 46 57 57

 

Please follow and like us: