Ou un petit « clin d’œil » sur l’élection de Trump et l’exposition « La peinture américaine des années 1930 » à Paris et ce qu’elles nous disent de l’identité américaine !
Donald J.Trump – 45ème Président des Etats-Unis-
« MAKE AMERICA GREAT AGAIN ! »
Littéralement : « Rendre sa grandeur à l’Amérique ! »
20 janvier 2017 – Donald J. Trump, milliardaire américain de 70 ans, prête serment à Washington.et devient le 45ème président des Etats-Unis. Il succède à Barack Obama, 55 ans.
Ce slogan a mené Trump à la victoire. Son électorat rêve de protectionnisme, de puissance américaine et proclame sa fierté d’être américain. Cette identité américaine, selon ses électeurs, est menacée par le terrorisme, l’immigration (Mexique), la fin de la suprématie de l’homme blanc, la crise économique….
La crise économique de 2008, la pire que les Etats-Unis ait connue depuis les années 1930, a traumatisé cette tranche de la population américaine, même si la reprise est là depuis 2010. Le besoin de retrouver l’idéal du « rêve américain » et une « identité américaine » en est sorti renforcé.
Cela fait écho à la période des années ‘trente « The Age of Anxiety ».
« THE AGE OF ANXIETY »
24 octobre 1929, « jeudi noir » : l’économie américaine, florissante depuis des dizaines d’années, s’écroule. La crise est généralisée.
« American Gothic » Grant Wood-1930-Huile sur panneau d’aggloméré, 78×65,3cm
Pour en sortir, Roosevelt initie le « New Deal », programme de relance de l’économie. Les arts plastiques américains sont également soutenus.
Les peintures exposées à l’Orangerie sont un témoignage d’une société américaine traumatisée, en quête –elle aussi- de son identité. Au cours de ces années ‘trente, l’art aux Etats-Unis chemine également vers son identité américaine.
« Wrigley’s » Charles Green Shaw-1937-Huile sur toile,76,2×114,3cm
Les toiles de Grant Wood, Alexandre Hogue, Paul Sample… expriment le retour à la terre et aux racines du peuple américain (voir « American Gothic »).
Charles Sheeler, Charles Demuth, Charles Green Shaw…., eux, nous donnent des images percutantes (voir « Wrigley’s ») de l’industrialisation des Etats-Unis et des transformations du paysage qui s’ensuit.
Alice Neel, Joe Jones, William H. Johnson (voir « Pat Whalen ») dénoncent les abus, les injustices et soutiennent les revendications sociales.
Oublier la crise, en se « noyant » dans le cinéma, la danse, la musique, la fête, Reginald Marsh, Philip Evergood ou Paul Cadmus l’expriment avec force.
« Pat Whalen » Alice Neel-1935-Huile, encre et papier journal sur toile,68,9×58,7cm
L’ART AMERICAIN TROUVE SON IDENTITE
Deux toiles concluent cette exposition. « Gas (Station-service) » de Edward Hopper, qui reste fidèle à la tradition réaliste à travers la représentation de la vie quotidienne et « Untitled »(Sans titre) de Jackson Pollock, qui annonce l’abstraction.
Ces deux artistes américains deviennent en quelque sorte les deux pôles de l’art américain à la fin des années ‘trente.
« Gas (Station-Service) »Edward Hopper-1940-Huile sur toile, 66,7×102,2cm
: « Untitled » Jackson Pollock-1938-41-Huile sur lin, 56,5×127,6cm
Puis l’abstraction triomphe. L’art américain a ainsi trouvé son identité et assoit son rayonnement international. New York devient la capitale mondiale de l’art aux dépens de Paris….
FRQ
-L’exposition « La peinture américaine des années 1930-The Age of Anxiety »
Musée de l’Orangerie – Place de la Concorde
Jusqu’au 30 janvier 2017 à Paris
Puis, i jamais vous l’avez ratée, elle sera à Londres, à la Royal Academy of Arts.
Du 25 février au 4 juin 2017.
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