4ème billet
VIVENT L’AMITIE ET LA FAMILLE EN SUISSE !
Trois artistes suisses (2 frères et un ami) comme un avant-gout des sports d’hiver pour ceux qui partent dévaler les pentes !
FERDINAND HODLER (1853-1918)
Ferdinand Hodler, né en 1853 à Berne, l’un des plus grands peintres suisses, a marqué la fin du 19è siècle et le début du 20ème. Moins connu en France qu’en Allemagne et en Autriche, où il est considéré comme un des fondateurs de l’art moderne, Hodler est, entre autres, épris des paysages suisses. Il aime se rendre sur place pour peindre ce qu’il voit.
Alors, il peint des massifs montagneux (le Mönch, la Jungfrau…) et des lacs (de Genève ou Léman, de Thoune…) ; ils sont à couper le souffle ! On est comme happé par la force de ses paysages, qui dégagent une dimension quasi mystique. Hodler a vécu une grande partie de sa vie à Genève, où il est mort en mai 1918.
ALBERTO GIACOMETTI (1901-1966)
Ferdinand Hodler est un ami du peintre impressionniste suisse Giovanni Giacometti, père du sculpteur du même nom, Alberto.
Alberto Giacometti est né en 1901 en Suisse, dans le Val Bregaglia, à quelques kilomètres de la frontière italo-helvétique. Le père, Giovanni, le fils, Alberto, et Ferdinand Hodler, parrain d’un autre enfant Giacometti, partagent la même passion pour l’art. Ainsi, dès son plus jeune âge, Alberto est initié aux différentes techniques de la peinture et de la sculpture, avant de partir étudier aux Beaux-Arts de Genève, puis d’aller à Paris. Bien que les montagnes suisses lui manquent, il décide de rester à Paris.
Son travail est par la suite marqué par différentes influences, africaine, océanienne, surréaliste…
Il est évident que ce petit billet n’a pas la prétention de faire le tour de l’œuvre de Giacometti, aussi riche qu’extraordinaire. Mais sa recherche sur l’intériorité du regard de ses modèles et la question de de la dimension d’une œuvre, avec ses sculptures miniatures et celles plus grandes que nature, me fascinent tout particulièrement.
DIEGO GIACOMETTI (1902-1985)
Diego, un an de moins qu’Alberto, plus sensible aux joies du sport, de la montagne qu’Alberto, a été le frère parfait : indispensable et désintéressé. Il veillait à la bonne réalisation des bronzes de son ainé, faisait certaines patines et sauvait les œuvres qu’Alberto, l’éternel insatisfait, voulait détruire….Merci Diego !
Au fil des ans, Diego s’est affirmé comme un designer et un sculpteur renommé, avec une prédilection pour les animaux en bronze.
Le 6 mars prochain, Christie’s Paris mettra aux enchères 22 œuvres Giacometti ( pièces de mobilier, tabourets, lampes, tables, objets) appartenant au couturier Hubert de Givenchy. 21 sont de Diego et 1 d’Alberto, pour une estimation globale de 7 millions d’euros.