17ème billet | Paris fête « le colossal Pissarro “

17ème billet du blog FrancescArts

 

PARIS FETE « LE COLOSSAL PISSARRO » !

  

 

Deux expositions parisiennes fêtent le peintre Camille Pissarro (1830-1903) jusqu’en juillet prochain. Au Musée du Luxembourg, l’exposition met l’accent sur les vingt dernières années de la vie de Pissarro à Eragny-sur-Epte, dans le Vexin Français. Au Musée Marmottan Monet, une rétrospective du travail de l’artiste, « le premier des impressionnistes » est proposée.

 

 

 

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« Gelée blanche, Jeune paysanne faisant du feu (détail)»-1888-Huile sur toile (92,5×92,5cm)-Musée d’Orsay

 

 

 

 

« L’humble et colossal Pissarro….est le premier des impressionnistes ! »

 

 

Voici les mots de Paul Cézanne, qui rajoutait en 1902,

 

« ….. ce fut un père pour moi. C’était un homme à consulter et quelque chose comme le bon Dieu. »

 

 

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« Gelée blanche, Jeune paysanne faisant du feu »-1888-Huile sur toile (92,5×92,5cm))-Musée d’Orsay

 

 

 

En regardant son travail, et notamment cette peinture « Gelée blanche, Jeune paysanne faisant du feu » et son détail sur le feu (1ère photo), comment ne pas acquiescer aux propos de Cézanne ?

 

 

 

 

DEBUT DE VIE EXOTIQUE ET TEMPETUEUX !

 

  

Camille Pissarro, descendant de juifs marranes portugais, a vu le jour en 1830 dans les Antilles danoises (aujourd’hui Antilles américaines), lieu inondé de soleil où la lumière est reine.

 

 

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                       Camille Pissarro….à un âge un peu plus avancé !!

 

 

 

A 12 ans, ses parents l’envoient étudier à Paris, où il restera 5 ans avant de revenir dans ses terres antillaises pour apprendre le métier familial, la quincaillerie.

Mais Pissarro s’ennuie ferme. Il préfère dessiner sur le port, où il rencontre un peintre danois, Fritz Melbye, avec qui il partira à la découverte du Vénézuela pendant 21 mois. Adieu la quincaillerie !

Son père, d’abord furieux, accepte que son fils devienne peintre.

En 1855, Camille quitte les Antilles pour Paris. Quatre ans plus tard, ses parents le suivent. La famille au complet se retrouve dans une maison à Paris.

 

 

 

 

 

 

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                  « Deux femmes causant au bord de la mer » 1856                                      Huile sur toile (27,9x41cm)-National Gallery of Art, Washington

 

 

 

 

Là, Camille tombe amoureux de Julie, la bonne de la famille, au grand dam de ses parents (elle est  d’un milieu simple et, de surcroit, catholique). Fureur du père, lorsqu’il apprend qu’elle est enceinte. En dépit de ce début tumultueux de vie commune, leur situation se normalisera doucement. Julie sera pour Camille, tout au long de leur vie, une épouse solide, compréhensive et mère de…. huit enfants !!

En dépit de ces évènements, Pissarro travaille du matin au soir.

Après s’être présenté comme un élève de Corot, il rencontre Claude Monet, qui deviendra un de ses plus fidèles amis. Il est également lié à Renoir, Sisley, Bazille, Manet, Degas, ainsi qu’au jeune artiste, Paul Cézanne.

La vie quotidienne est rude pour nos « impressionnistes ». Pissarro a beaucoup de mal à faire vivre sa famille qui s’agrandit régulièrement. Sa difficulté à subvenir à ses besoins en tant qu’artiste explique largement qu’il ait été un partisan convaincu de la cause anarchiste.

En 1870, avec la guerre, Pissarro fuit à Londres, avec Julie, où il rencontrera le galeriste Paul Durand-Ruel, qui deviendra son marchand.

 

 

 

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               « Fox Hill, Upper Norwood »1870 – Huile sur toile (35,3×45,7 cm) – National Gallery Londres

 

 

 

Pissarro participera aux huit expositions du groupe, entre 1874 et 1886

 

 

 

ERAGNY-SUR-EPTE

 

En 1884, après une dizaine d’années passées à Pontoise, où les bords de l’Oise, les vallons et les nouvelles usines ont fortement inspiré Pissarro, la famille s’installe à Eragny dans une demeure suffisamment vaste pour que l’artiste ait son atelier et que la nombreuse progéniture de Camille et Julie trouve sa place.

La vue dégagée sur les prairies depuis la maison séduit Pissarro. Il ne s’en lassera pas jusqu’à sa mort en 1903.

 

 

 

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« L’escalier, coin de jardin à Eragny »-1897-Huile sur toile (65,5×81 cm)-Ordrupgaard Musemum-Charlottenlund,Danemark

 

 

 

Sa technique impressionniste évoluera profondément durant les années Eragny, grâce à une recherche sur les effets de lumière liés aux changements de temps. En outre, il travaille le contraste des couleurs complémentaires, ce qui annonce le style néo-impressionniste.

 

 

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  « Fenaison à Eragny »-1893 – Huile sur toile (44,3×55,7 cm)-The Israel Museum-Jerusalem-Israël

 

 

La gouache, le pastel, l’aquarelle, l’eau forte, la gravure sont de nouvelles techniques pour Pissarro. Il les utilise de plus en plus, pour leur rapidité d’exécution. Sa période néo-impressionniste durera huit ans, de 1886 à 1894. Il reviendra ensuite à sa pratique impressionniste initiale, mais avec un style « renouvelé ».

 

 

 

 

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             Le clocher d’Eragny vue de l’atelier » 1894
           Huile sur toile (35×27 cm) – Collection privée

 

 

 

Et voilà une des vues préférées de Pissarro.

Eragny n’est pas simplement un village où Pissarro s’est fixé les vingt dernières années de sa vie. C’est aussi le lieu où il aura séjourné le plus longtemps, sans pour autant en épuiser le potentiel artistique. Chacune de ses séances de travail est pour lui l’occasion de découvrir quelque chose de neuf.

A Eragny, « Le premier impressionniste » se renouvelle en permanence.

 

 


-L’exposition « Pissarro à Eragny » Musée du Luxembourg

19 rue de Vaugirard 75006 Paris

Jusqu’au 9 juillet 2017

– L’exposition « Pissarro, le premier des impressionnistes »

Musée Marmottan Monet

2 rue Louis Boilly 75016 Paris

Jusqu’au 2 juillet 2017

 

 

 

 

-En liaison avec la Galerie de l’Angle

45 Rue des Tournelles

75003 Paris

 

FRQ – Francoise Revol-O’Quin – FrancescArts

  

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