« La pleine lune depuis une perspective non visible sur terre, photographiée par Michael Collins pendant le voyage du retour ».
Vol Apollo 11, juillet 1969.
Tirage chromogène d’époque sur papier RC
Paris, Collection Victor Martin-Malburet
Le Grand Palais organise, jusqu’au 22 juillet 2019, l’exposition « La Lune, du Voyage réel aux Voyages Imaginaires ».
J’ai toujours été fascinée par la conquête spatiale, avec, bien sûr, ce souvenir impérissable de la nuit du 21 juillet 1969. C’était il y a presque 50 ans. Voilà pour le voyage réel ! Mais cette exposition présente également les voyages imaginaires.
I VOYAGE RÉEL
Photo officielle de l’équipage d’Apollo 11-Juillet 1969
Neil Armstrong, Michael Collins, Buzz Aldrin (de gauche à droite)
Le rêve est devenu réalité grâce à Apollo 11 ! Ce vol mythique a permis à l’homme de fouler le sol lunaire.
La photo officielle du vol (ci-dessus) nous présente les trois héros, dont les visages sont familiers pour ceux qui ont suivi cette épopée. Ils évoquent en quelque sorte de vieux souvenirs !
LEM Eagle et lever de terre sur l’horizon lunaire–Juillet 1969
Photo prise par Michael Collins, resté seul à bord du module Apollo 11, tandis qu’Armstrong et Aldrin se préparent à alunir.
Tirage chromogène d’époque grand format de présentation sur papier fibre
Paris, Collection Victor Martin-Malburet
Pour cette expédition, le LEM (Lunar Excursion Module) ou LM (Lunar Module), sorte de grosse araignée argentée, a fait une apparition très remarquée tant son rôle était aussi crucial que vital. C’est grâce à lui, en effet, que les astronautes ont pu se poser sur la Lune, pour en décoller quelques heures plus tard et rejoindre Apollo, avant de revenir sur terre !
Les premières salles de l’exposition font donc la part belle à l’épopée Apollo. De nombreuses photos et souvenirs (rasoirs, repas sous vide …) sont là pour nous rappeler la réalité des vols Apollo.
Séquence panoramique à 360° du site d’’alunissage de la Mer de Tranquilité, Apollo 11, Juillet 1969
10 tirages argentiques d’époque sur papier fibre
Paris, Collection Victor Martin-Malburet
Par exemple, sur la photo ci-dessus, Neil Armstrong a immortalisé les marques de pas sur le sol lunaire de Buzz Aldrin. Ces premières empreintes humaines sur le sol lunaire, en ce 21 juillet 1969, ont marqué l’humanité.
II VOYAGES IMAGINAIRES
Les empreintes d’Aldrin ont aussi inspiré nombre d’artistes, dont Mircea CANTOR, qui a reproduit la marque des bottes des astronautes dans du ciment (photo ci-dessus).
« The Second step, 2005-2019 » Mircea CANTOR (Oradea, 1977)
Béton- Avec l’aimable autorisation de l’artiste, de VNH Gallery, Paris et de Dvir Gallery, Bruexelles, Tel Aviv.
Son œuvre, « Second step –2005-2019 », souligne que cette empreinte n’est pas la toute première de l’humanité sur la Lune, mais la deuxième, histoire de relativiser…..
De tout temps, la Lune a donc été une source d’inspiration pour les artistes, les philosophes, les astronomes, les poètes….Nous voilà « « propulsés » dans les voyages imaginaires de cette exposition, articulés en différents thèmes.
« Baigneuse » 1924 MIRO (1893-1983)
Paris, Centre Pompidou, Musée National d’Art Moderne
Mais concrètement, j’ai eu l’impression agaçante de flotter dans un univers sans structure ni limite. Un parfait flou artistique, avec, malgré tout, quelques « coups de cœur » !
« At the bottom of the Shell” 1948 (Joan MIRO (1893-1983)
Huile sur toile- Collection de Moshe et Sara Mayer en prêt au Tel Aviv Museum of Art
Deux oeuvres de Joan Miro (Voir mon 50ème billet-https://francoiserevol-oquin.com/50eme-billet-miro-au-grand-palais-1/) m’ont particulièrement réjouie. Elles ont littéralement happé mon regard au passage, la toile « Baigneuse » étant particulièrement séduisante.
« Lunatique neonly N°3 » 1997 François CHOLLET (1929-2016)
Crayon, acrylique sur toile fixée sur bois, néons et transformateurs
Grenoble, Musée de Grenoble
Ce tableau lumineux évoque avec humour la Lune. François CHOLET rend d’abord hommage à la forme géométrique lunaire. Les différents néons soulignent par ailleurs le rythme des « lunaisons », ici devenu fou. Il fait ainsi référence au caractère lunatique exprimé par le désordre des néons qui s’entrecroisent.
Bravo pour son humour !
« Private Moon, 2003-2017 » Leonid TISHKOV (1953)
Plexiglass et générateur (5caissons lumineux)
Moscou, Collection de l’artiste
Et pour finir cette photo au charme puissant avec son atmosphère lumineuse, la barque, le reflet de la Lune dans l’eau, le rameur et son chapeau.
Je suis ressortie déconfite et déçue de cette exposition, pourtant annoncée à grand renfort d’affichages. Pour résumer, les 200 œuvres présentées m’ont surtout fait penser à un « pot-pourri » !
« La Lune, du Voyage Réel aux Voyages Imaginaires »
Grand Palais
Jusqu’au 22 juillet 2019
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