15ème billet du blog | Winston Churchill, peintre !
WINSTON CHURCHILL, PEINTRE !
Sir Winston Leonard Spencer-Churchill (1874-1965), ancien Premier ministre britannique reconnaissable à son éternel cigare, est mondialement connu pour son rôle clé et décisif durant la seconde guerre mondiale.
Mais la peinture a permis à ce défenseur des « grandes valeurs humaines » de garder son sang-froid en toutes circonstances, même dans les situations les plus dramatiques. Et il en a connu !
LA PEINTURE COMME THERAPIE ?
Pour faire face à ses responsabilités écrasantes, Winston Churchill avait un remède magique : la peinture.
Pourrait-on dire que la peinture était en quelque sorte sa thérapie ?
En 1915, Churchill subit de plein fouet l’échec de la campagne des Dardanelles. Obligé de démissionner de ses fonctions de premier Lord de l’Amirauté (=ministre de la Marine), Churchill enchaine les dépressions. Il a 40 ans et il est convaincu que sa carrière est finie.
Eté 1915 : Churchill est à la campagne chez sa belle–sœur, où il s’ennuie ferme. Tous les après-midis, cette dernière fait de l’aquarelle avec ses amies. Un jour, il décide de se joindre à elles et il découvre la magie apaisante de la peinture.
La peinture ne le quittera plus jusqu’à sa mort en 1965.
Il a d’ailleurs écrit : « si je ne peignais pas, je ne pourrais pas supporter le poids de l’existence ».
Il a signé plus de 500 toiles. Au fil des années, son style est devenu de plus en plus personnel et assuré.
« MES PETITS BARBOUILLAGES »
Notre regard sur les peintures de Churchill est certainement influencé par sa renommée. Mais nombre de critiques sont d’accord pour dire que l’ancien premier ministre britannique était plus qu’un amateur doué, avec son coup de pinceau affirmé et son talent certain pour saisir la lumière dans des teintes chaudes.
Le Président américain, Franklin Roosevelt, appréciait les peintures de son collègue britannique. Ce dernier lui aurait d’ailleurs offert sa toile « « Marrakech-Tour de la Katoubia », pour son plus grand plaisir.
Churchill se méfiait de l’impact de son nom. Ainsi lorsqu’il participait à un concours de peintures, il se présentait sous un pseudonyme (David Winter ou Charles Morin)…. ce qui ne l’empêchait pas d’être toujours retenu. Churchill, ambitieux et orgueilleux en politique, était modeste pour ses peintures qu’il qualifiait de « petits barbouillages ».
SOTHEBY’S
Sotheby’s a organisé en décembre 2014, à l’occasion du cinquantenaire de sa mort, la vente de 255 lots, des souvenirs liés à Churchill, dont quinze peintures à l’huile.
Cette vente a rapporté 15,4 millions de livres (19,5 millions de livres). « Le bassin de poissons rouges à Chartwell* », peinte à l’huile en 1932, a été adjugé 1,8 million de livres ou 2,2 millions d’euros alors qu’elle était estimée à 510 000 euros.
Un record !
En 2007, Sotheby’s avait vendu « Paysage de Chartwell* avec moutons » 1 million de livres. C’était déjà un record !
(Huile sur toile* : désolée, je n’ai pas trouvé les tailles de ces toiles.)
CHURCHILL, PRIX NOBEL DE LITTERATURE CAR « IL A DEFENDU LES GRANDES VALEURS HUMAINES ».
Homme d’Etat, chef de guerre, orateur réputé et peintre : quel palmarès pour un seul homme !
Mais Winston Churchill était aussi écrivain. Correspondant de guerre dans sa jeunesse, il a ensuite écrit ses souvenirs sur la période entre les deux guerres mondiales, deux biographies, une autobiographie, un récit de voyages, ainsi que « Les Mémoires », sur la seconde guerre mondiale.
Et le 15 octobre 1953, Churchill s’est vu décerner le Prix Nobel de Littérature pour les six volumes de « Les Mémoires » (« The Second World War »), parus de 1948 à 1954. C’est la première fois qu’un homme d’Etat se voyait attribuer cette récompense.
En choisissant Winston Churchill, l’Académie suédoise a tenu à rendre hommage à « sa maîtrise de la langue anglaise, …. la description historique et biographique, …. à ses discours brillants dans la défense des grandes valeurs humaines».
Défendre ces valeurs est toujours d’actualité !
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